Ouvert au public depuis 1992, le musée départemental Stéphane Mallarmé fait face à la Seine et à la forêt de Fontainebleau. Au travers des objets de son quotidien, de ses œuvres et de celles de ses amis peintres et sculpteurs, le musée restitue l’intimité et l’univers du poète.

C’est en 1874 que Stéphane Mallarmé découvre au lieu-dit Valvins, cette ancienne auberge pour les coches d’eau. Pendant vingt ans, il y loue deux pièces pour de courts séjours en famille, principalement à la Toussaint, à Pâques et en été. Ce n’est qu’à sa retraite qu’il loue quatre pièces supplémentaires pour des séjours en solitaire plus longs. Ces moments à Valvins sont pour lui une nécessité et un vrai ressourcement. Le canotage sur la Seine et le jardinage sont les grands plaisirs de Mallarmé. Il y meurt le 9 septembre 1898 et est enterré avec sa famille au cimetière de Samoreau. Achetée en 1902 par Geneviève Mallarmé, la fille du poète, la maison est inscrite à l’inventaire des monuments historiques en 1946 et reste la propriété des héritiers jusqu’en 1985. Elle est alors acquise, avec son mobilier et sa bibliothèque, par le Conseil Départemental de Seine-et-Marne. Le musée ouvre au public en 1992.

Le parcours de visite se fait en trois temps. D’abord les trois salles du rez-de-chaussée consacrées aux expositions temporaires et où se trouve également la bibliothèque française du poète.
La programmation culturelle du musée intègre généralement trois expositions par an : une exposition « historique » en lien avec Stéphane Mallarmé et son époque, une exposition d’art contemporain montrant les liens entre les arts plastiques et la poésie, une présentation d’œuvres des collections du musée non présentées de manière permanente pour des raisons de conservation comme des éditions originales, des gravures, des dessins et des manuscrits. La visite se poursuit par la reconstitution de l’appartement du poète à travers différents objets, œuvres et pièces de mobilier : bibelots, livres, photographies, estampes, gravures et tableaux… Mallarmé aimait profondément sa « petite maison au bord de l’eau » avec laquelle, selon ses propres mots, il se « fiancera ». Les visiteurs découvrent le quotidien du poète avec sa famille, ses amis artistes, comme les peintres impressionnistes et nabis, et pour certains, voisins, comme le photographe Paul Nadar. La visite s’achève par la découverte du jardin si cher au poète.

Le musée est un lieu culturel vivant, animé par des manifestations en lien avec le poète et son époque. Il participe tout au long de l’année aux grands événements nationaux (Printemps des poètes, Nuit des musées, Journées du patrimoine, Couleur jardin…) et propose une programmation culturelle dense et variée pour tous les publics : animations, lectures, concerts, conférences…

Site du musée : www.musee-mallarme.fr